Arrêtez de brasser de l’air.
Arrêtez de raconter des histoires inutiles.

On vous a conseillé d’utiliser le storytelling pour engager vos lecteurs.

Certes.

Mais est-ce que cela a marché ?
Pas vraiment.

Normal, on a oublié de vous expliquer comment le structurer.

Car le storytelling, c’est la forme.
Mais le fond, vous y avez pensé ?

Laissez-moi vous expliquer.

Dans tout message il y a une intention.
Ou du moins il devrait y en avoir une.

Et si vous oubliez de la définir, c’est bien plus difficile.
Et surtout bien plus inefficace.

C’est quoi alors un contenu engageant ?

Laissez-moi vous expliquer pourquoi un contenu est engageant et comment on le crée.
Pour faire simple, s’il est réussi, votre contenu va engager votre audience dans le sens où :

  • votre lecteur va s’arrêter sur votre contenu,
  • il va avoir envie de le lire en entier,
  • et il va avoir envie de réagir (laisser un commentaire, partager…).

Et pour cela c’est l’intention que vous allez placée à la base de votre contenu qui va être fondamentale. Alors choisissez-la bien. Selon une vraie stratégie.

Car jusque-là, j’imagine que vous aviez bien checké ces points :

  • A chaque fois que vous avez écrit, vous avez gardé en tête l’idée d’amener vos lecteurs vers une destination. Alors vous avez suivi un plan.
  • Vous vous êtes assuré aussi d’apporter de la valeur à votre audience. Histoire qu’elle ressorte avec quelque chose de vos articles.
  • Et vous avez été convaincu aussi que plus forte était la connexion émotionnelle (levier de base) et meilleur était votre contenu.

Je suis bien d’accord.
Et c’est ce que vous avez toujours eu l’impression de faire avec le storytelling n’est-ce pas ?
Alors où est le hic ?

Il semblerait que vous ayez loupé une étape.
Une étape importante, mais facile à travailler.

Vous voulez que je vous dise ?
C’est simple et ça tient en une question :
La connexion émotionnelle avec votre audience, vous voulez la relier à quelle émotion ?

Définir votre intention

Car oui, le lecteur de votre blog – prenons le sujet du jardinage pour l’exemple – eh bien, il a plusieurs émotions, sentiments et besoins sous-jacents.

Il peut par exemple être curieux.
Et c’est sa curiosité qui va l’inciter à consommer votre contenu. Car il veut en apprendre plus. Il a déjà mis en place certains outils, il a un jardin qui commence à ressembler à quelque chose, et il a envie de se lancer dans la culture de plantes atypiques. Qu’il ne connait pas du tout. Mais qui le bottent complètement.

Il peut à l’inverse être super frustré.
Car les méthodes qu’il a mises en place attirent plus de limaces que de tomates, et il veut absolument trouver les astuces à mettre en place rapidement pour avoir un jardin nourricier avant la fin de l’été…

Il peut aussi tout simplement être à la recherche d’une communauté qui partage ses mêmes passions et ses mêmes intérêts.
Il a un travail pas fou fou, est fraichement divorcé, ne voit ses enfants qu’un week end sur deux, et a profondément besoin de se reconnecter avec d’autres personnes dont il partage les envies et les valeurs.

Il peut aussi avoir besoin de reconnaissance.
Il a besoin de se retrouver dans vos conseils, de valider le fait que vous partagez ses constats, ses expériences. Il cherche à être sûr que vous compreniez bien sa situation. Que vous savez ce qu’il traverse. Ça fait trois ans qu’il travaille sa terre car elle était bourré de pesticides. Et il veut quelque chose de sain pour pouvoir autoriser ses enfants en bas-âge à mettre les mains en pleine terre. Il en a plus qu’assez d’essayer de connecter avec son voisin de jardin qui met du désherbant chimique à gogo sur le moindre parcelle de son potager et applique soigneusement de la glue sur ses tiges de rosier.

Il peut aussi être plein d’espoir et impatient de réaliser le jardin de ses rêves.
Il est porté par ce projet. Mais quand il s’aperçoit que le chemin qui lui reste à parcourir est semé d’embûche – car il ne maîtrise pas encore tout le processus – il fait face à des sentiments de déception et de non-réalisation. Il ne s’épanouit pas autant qu’il le souhaiterait. Tout est lent, tout est long… Il ne vient donc pas chercher la même chose.

Alors bien évidemment, vous me voyez venir.
Le bémol, c’est que bien souvent un même lecteur peut ressentir tout un panel de sentiments diffus. Confus. Et même que parfois (souvent en vérité) il n’est pas en mesure de les identifier.

C’est pour cela que dans votre création de contenu, vous devez aussi l’aider sur ce plan.
Et oui, ça fait partie de votre job.
C’est même ce qui va vous faire passer pour un très bon.

Et mettons les pieds dans le plat direct, si vous ne le faites pas, votre lecteur ira chercher quelqu’un qui le fait. Même si, je le redis, tout ceci reste parfaitement inconscient la plupart du temps.

Citation de la CNV en fin de chapitre ou début de chapitre 4, 5 ou 6 sur le jugement des autres symphonie, l’expression de ses émotions clair de cor

Un exemple. Une histoires deux version.

Pour vous aider à visualiser ce concept, voici une mise en mots 🙂

Je vous présente Alex et son jardin naissant.

« Depuis quelques mois maintenant, Alex est intrigué par la transformation spectaculaire du balcon de son ami. C’est devenu un jardin luxuriant. Petit mais tellement foisonnant. À chaque fois qu’ils prennent l’apéro devant la baie vitrée, il se demande comme un espace aussi restreint peut abriter une telle diversité de plantes.
Alors, un dimanche matin, poussé par sa curiosité qui ne le quitte plus, il commence à rechercher sur le net des techniques de jardinage adaptées aux petits espace. À sa grande surprise, chaque plante qu’il découvre l’emmène vers des contrées extraordinaires. Il ouvre de plus en plus d’onglets sur son navigateur, et dévore en particulier tout ce qu’il trouve sur les tomates cerises héritées d’une variété rare et les herbes aromatiques aux vertus oubliées.
Quand sa femme l’appelle pour passer à table, il se rend compte qu’il est resté accroché deux heures durant à tout cet univers insoupçonné qui révèle tant de choses à découvrir.
Le mardi midi, il profite de sa pause déjeuner pour se rendre en jardinerie. Le mercredi, il saute de joie à la réception des semences de légumes oubliés. Et le samedi matin, c’est les mains dans la terre qu’il commence à se lancer dans l’expérimentation. Plein d’entrain. Il s’apprête à rencontrer de nombreux succès comme des échecs mais rien ne vient entailler sa nouvelle passion. Il commence même à tenir un journal de bord pour noter toutes les connaissances qu’il glâne par-ci par-là.

Peut-être qu’un jour il pourra le transmettre à ses enfants… »

Ce texte, entièrement inventé pour mon article, suit une intention particulière. J’ai souhaité le baser sur le sentiment de curiosité.
Car, c’est cette curiosité, partagée par une partie de votre audience, qui va transformer un simple passe-temps qu’est le jardinage en une aventure captivante.
En procédant ainsi, je peux montrer que le jardinage n’est pas seulement une affaire de semis et de sol, mais une exploration constante de la nature et de ses mystères. Et si mon lecteur partage ce besoin, bim, je le régale.

Histoire de m’amuser un peu, j’ai retravaillé ce texte, en le basant sur un tout autre besoin.

Devinerez-vous lequel ?

« Lorsque Alex commence son projet de jardinage, il ressent une grande solitude face aux défis qu’il rencontre. Il faut dire qu’il n’y connait pas grand chose. Il sait à peu près à quoi il veut que son jardin ressemble, mais la méthode pour y parvenir est plus que floue. Faut-il planter une graine par godet ou peut-il en mettre plusieurs pour ses semis de tomates ? Parce qu’en terme de place, d’arrosage et de gestion de terreau, c’est pas la même histoire. Surtout que le terreau, ça coûte cher quand même.
Alors il tranche. Pas sur de lui mais tant pis.
Le plus dur, c’est qu’il a le sentiment d’avancer à l’aveugle. Et sa petite voix qui lui rappelle sans cesse qu’il est plus que débutant et qu’il y a trop de choses à apprendre commence vraiment à entamer son envie de persévérer.
Pas sur sur qu’il arrive à ses fins.

Alors un soir, il s’asseoit devant son ordinateur. Et au fil d’une conversation sur Facebook il prend son courage à deux mains, et réagit à un post en posant une question qu’il juge vraiment trop bête. Mais tant pis, il a vraiment besoin d’une réponse. Le lendemain, il s’aperçoit tout content que Mila32 lui a répondu et qu’elle lui donne même d’autres conseils avisés.
Victoire. Et c’est le début d’une grande aventure. Car, Alex, à force de partager ses progrès et ses déboires sur les réseaux sociaux, découvre une communauté chaleureuse d’amateurs de jardinage urbain. Ce qui l’a rendu encore plus qu’assidu dans son jardin.
Ce qui lui plaît le plus ? Le fait qu’ils échangent des conseils, des graines, et même des histoires personnelles. Alex réalise que son bout de terrain n’est pas seulement un espace pour ses plantes, mais un lien vivant avec une communauté de passionnés qui partagent les mêmes valeurs d’écologie, d’esthétisme et de bien-être.
Un mercredi de mars, il sort même totalement de sa zone de confort en poussant les portes physiques d’une réunion mensuelle organisée par son groupe. Et les ateliers deviennent alors des moments de pur joie pour lui car chacun – lui y compris – apporte sa contribution unique. »

Alors, vous avez trouvé ?

Et oui, le jardin d’Alex devient dans cette version un symbole de connexions et d’appartenance.
Son histoire illustre comment une passion personnelle peut tisser des liens profonds et enrichissants. Comment elle peut réunir des individus autour d’une cause commune et d’un amour partagé pour le jardinage.

Est-ce une vision que vous offrez sur votre blog ?
Si oui, vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire.
Votre prochaine histoire, veillez à la reposer sur le « désir d’appartenance ».
Car comme on l’a vu juste avant avec la curiosité, le désir d’appartenance est peut-être aussi un besoin que votre lecteur cherche à nourrir. Et c’est peut-être principalement pour cela qu’il vient lire votre blog.

Alors, il vaut mieux en avoir conscience pour pouvoir y répondre, non ?

Quelles astuces pour créer du contenu engageant pour son audience ?

Alors, ok, vous en êtes convaincu maintenant. Mais comment faire ?

Pour vous simplifier la vie, je vous propose de suivre les prochains articles que j’ai construits sous forme de mini-série pour vous aider à structurer votre contenu impactant en fonction des besoins émotionnels de votre audience que vous voulez adresser.

Je reprendrai sept sentiments sous-jacents, étudiés à la loupe, pour comprendre comment les mettre en oeuvre. Et je vous expliquerai quelle forme d’engagement cela va vous permettre de susciter chez votre lecteur.

Vous pourrez même commencer par ceux qui vous parlent le plus.

Cela vous demandera un petit effort au début.
Mais vraiment. Faites-le.
Car, vous verrez, cela fera toute la différence.

Mais avant de partir, dites-moi en commentaire si vous aviez déjà pris conscience de l’importance de déterminer une intention émotionnelle dans votre stoytelling ?

Et surtout, quelles émotions sont le plus simples à travailler pour vous ?

A très vite pour la suite 🙂

Perrine


0 commentaire

Laisser un commentaire